L’évaluation d’impact au FID  : mesurer rigoureusement l’impact causal d’une intervention

L’innovation proposée a-t-elle fonctionné ? Si oui, pourquoi ? Les évaluations d’impact que le FID finance permettent aux organisations de répondre aux questions essentielles qu’elles se posent sur l’efficacité de leurs programmes. La méthode : comparer la situation des bénéficiaires d’une intervention à celle d’un groupe similaire qui n’en a pas bénéficié. Pour que ces deux groupes soient comparables et que les différences observées soient bien imputables à l’intervention, ils peuvent être sélectionnés par tirage au sort - approches expérimentales ou évaluations randomisées – ou reconstitués à l’aide de méthodes économétriques –approches quasi-expérimentales.

Ces évaluations d’impact permettent aussi de comparer différentes solutions selon leur impact et leur coût, afin d’éclairer les choix d’investissement.

La subvention Évaluation d’impact soutient des projets ayant déjà démontré une certaine faisabilité en termes de mise en oeuvre et des résultats prometteurs en phase pilote.

Cette subvention permet aux équipes porteuses de projets de répondre à des questions décisives pour la suite du déploiement des solutions proposées : l’innovation fonctionne-t-elle réellement ? Quel est son impact pour les populations ciblées ? Quels enseignements peuvent être tirés pour un éventuel passage à l’échelle ?

En fournissant des données probantes sur l’impact, le stade Evaluation d’impact contribue à consolider la crédibilité de l’approche, à orienter les décisions stratégiques et à préparer un éventuel passage à l’échelle ou intégration dans des politiques publiques.

• A Madagascar, l’ONG CARE a développé un programme pour faire évoluer les normes sociales autour de la menstruation afin d’améliorer les résultats scolaires. Le FID a financé une évaluation d’impact qui a été menée dans 140 écoles à Madagascar en partenariat avec l’Ecole d’économie de Paris, qui a montré des résultats d’impact très prometteurs sur les résultats scolaires et le maintien à l’école des jeunes filles, et comparables à ceux d’interventions éducatives très efficaces dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires.

• Le FID a financé une étude, menée par une équipe de recherche de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) à Goma en République Démocratique du Congo pour comprendre dans quelle mesure l’adoption d’autocuiseurs électriques dans les ménages peut-elle réduire la consommation de charbon et contribuer à la protection de la biodiversité au sein du parc des Virunga. Sur ces deux aspects, les résultats d’impact sont avérés et permettent d’envisager aujourd’hui une mise à l’échelle du projet.

• Au Sénégal, l’efficacité d’une réforme conduite par la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) sur l’élargissement de l’assiette fiscale à Dakar a été démontrée par une évaluation d’impact de l’Ecole d’économie de Paris. Les résultats probants de cette étude ont favorisé la décision politique d’étendre le dispositif au territoire national et a permis à la DGID de mobiliser, en plus de la subvention du FID, des financements supplémentaires de la Banque africaine de développement et de la Banque mondiale pour accompagner ce passage à l’échelle