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La mise en place d’un mode de cuisson électrique comme alternative au charbon de bois pourrait permettre d’enrayer la déforestation massive en cours dans le plus ancien parc naturel africain situé à l’est de la République Démocratique du Congo. Le projet porté par le Centre d’Economie de l’Environnement – Montpellier (CEE-M), vise à remplacer l’utilisation de la biomasse par un autocuiseur électrique. Le financement par le FID de l’évaluation d’impact a notamment servi à tester différentes modalités pour soutenir son adoption et mesurer son influence sur la protection de la forêt.
Projet déployé par :
À Goma, plus de 90% des ménages utilisent du charbon de bois pour cuisiner. Les plantations de bois ne sont pas assez grandes pour répondre à la demande exponentielle du combustible. Par conséquent, la majeure partie de la demande est satisfaite par du charbon illégalement produit par des groupes armés dans les forêts protégées du Parc National des Virunga inscrit au patrimoine mondiale de l’Unesco.
Comme le souligne Sébastien Desbureaux, chercheur au Centre d’Economie de l’Environnement – Montpellier (CEE-M), la recherche montre que l’impact environnemental (émission de CO2, déforestation) et social (sanitaire, bien-être humain) lié à la pollution générée par ce type d’énergie de cuisson, est importante, alors que des alternatives d’énergies plus propres existent et commencent à faire leurs preuves.
Le projet co-développé par CEE-M, la Fondation Virunga et l’Université d’Anvers, part de l’hypothèse que le remplacement progressif du charbon de bois par l’utilisation d’un autocuiseur électrique peut contribuer à enrayer la déforestation, réduire les dépenses énergétiques des ménages, et participer à la paix dans la zone. Le projet consiste à mettre à disposition de familles un autocuiseur électrique, intégralement subventionné par l’entreprise sociale fournisseur d’énergie hydroélectrique, Virunga Energies, détenue à 100 % par la Fondation Virunga, en charge de la gestion du parc national avec l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature. L’augmentation des dépenses en électricité qui en résulte créerait à terme un retour sur investissement pour l’entreprise, tout en réduisant la demande en charbon de bois.
L’évaluation financée par le FID a permis de tester différentes modalités de soutien à l’adoption des autocuiseurs, via une subvention pour financer :
Les partenaires du projet ont conduit une évaluation d’impact auprès de 1600 foyers à Goma. Virunga Energies a offert à un échantillon correspondant à 2/3 des foyers des autocuiseurs électriques, distribués durant des sessions de prise en main, durant lesquelles les bénéficiaires ont reçu des conseils d’utilisation et ont testé collectivement les cuiseurs. Deux sous-groupes ont également bénéficié d’un bon d’achat couvrant un mois de dépenses d’électricité d’une part, et d’activités de sensibilisation aux enjeux environnementaux et sécuritaires dans la région d’autre part. Les résultats ont été obtenus par un suivi continu des dépenses d’électricité, la pesée des cendres du charbon de bois, des enquêtes ménage 6 et 12 mois après la distribution des autocuiseurs.
L'équipe de recherche avait affiché les résultats à mi-parcours de l’enquête en février 2024. Les résultats finaux sont désormais disponibles.
D’après les projections des équipes de recherche, le business model adopté dans le projet pourrait permettre une mise à l’échelle conséquente, caractérisée par une augmentation des abonnés au distributeur d’énergie électrique, Virunga Energies, de 20 à 25 000 actuellement à 50 à 60 000 à horizon 2029-2030.
L’évaluation rigoureuse d’impact confirme ainsi l'existence d'une demande réelle pour des modes de cuisson alternatifs, tout en mettant en évidence la nécessité d'un accompagnement à la fois financier et social pour garantir la pérennité des co-bénéfices sociaux et environnementaux.
Par ailleurs, si ni les effets directs de la cuisson à l’électricité sur la santé, ni ceux plus indirects sur l’amélioration de la sécurité dans la zone n’ont pu être mesurés à date, ceux-ci pourront être pris en compte lors d’une phase ultérieure de passage à l’échelle du projet.
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