Renforcer la gouvernance participative face au changement climatique et aux catastrophes naturelles en République Démocratique du Congo

L’association Développement et Civilisations Lebret Ifred et ses partenaires proposent de mettre en œuvre un renforcement de capacités fondé sur la gouvernance participative visant à prévenir et à gérer les risques de catastrophes naturelles et liés aux problèmes environnementaux au Kivu. Parallèlement, une appropriation collective de techniques pour une agriculture durable et rémunératrice sera favorisée.

Le contexte

En République Démocratique du Congo (RDC), les effets négatifs induits par le changement climatique, la pression démographique et les flux migratoires liés aux conflits récurrents affectent directement les populations vulnérables de territoires déjà fragilisés, où les crises sont devenues endémiques et multidimensionnelles. La pression sur les ressources qu’exercent les effets combinés de ces crises accentue la vulnérabilité des populations.

Les territoires de Kalehe et Masisi situés au Kivu comptent près de 1 500 000 habitants et sont particulièrement affectés par les catastrophes naturelles et par la baisse de la fertilité des sols, qui occasionnent une baisse de la production agricole et de la qualité des produits consommables. Dès lors, la gestion du changement est un enjeu majeur pour la préservation de l’environnement et la qualité de vie de ces populations.

L’innovation

L’intervention repose sur le renforcement du capital humain et économique des populations des territoires de Kalehe et Masisi, dans une approche de gestion communautaire des bonnes pratiques et des risques liés au changement climatique et aux catastrophes naturelles.

L’objectif : aller vers une résolution endogène, collective et concertée des problèmes. Ce volet s’articule à l’introduction de changements organisationnels, de pratiques et technologiques, afin de consolider et renforcer l’efficacité de l’action locale.

Les financements du FID permettront de conduire des activités qui s’organisent autour des trois objectifs spécifiques suivants :

  • Renforcer les capacités des communautés à gérer les risques de catastrophes et les enjeux environnementaux (ex : formations à l’élaboration de plans locaux de gestion des risques et de catastrophes, travaux communautaires relatifs aux actions prévues dans ces plans etc.) ;
  • Promouvoir et développer des pratiques agricoles biologiques, productives et restauratrices (ex : plans d’aménagement et d’exploitation des collines) ;
  • Mobiliser les communautés et les instances territoriales en vue du développement et de l’intégration socio-économique durable, stable et inclusive (ex : formation sur l’économie humaine et l’approche territoriale, concertation avec les autorités locales etc.).

Le projet sera dans un premier temps mené dans quatre villages des territoires de Kalehe et Masisi avant de s’étendre sur 22 autres sites des deux territoires puis d’être étendu dans le pays.

Les résultats attendus

L’objectif général du projet est de renforcer le capital humain et économique des populations des territoires de Kalehe et Masisi, au Kivu, dans une approche de gestion communautaire des bonnes pratiques et des risques et problèmes rencontrés.

L’intervention vise à permettre aux populations de disposer  d’une compréhension claire et collective : des risques liés au changement climatique et aux catastrophes naturelles, de leurs causes et de leurs interactions. Les communautés disposeront dès lors des capacités et techniques renforcées pour les prévenir et les gérer.

Crédit images : Equipe Développement et Civilisations Lebret Ifred 

Présentation de l’équipe

Développement et Civilisations Lebret Irfed (DCLI) est une association française de loi 1901, active pour « faciliter la participation de tous les groupes humains au développement ».

Le projet est conduit en partenariat avec l’organisation congolaise le Comité d’Appui au Développement Rural Endogène (CADRE). Pour la mise en œuvre du projet, CADRE est associée à trois organisations congolaises : la Coopérative Agricole Muungano (CAM) ; l’Association – Fondation Matendo et le Centre Régional d’Etudes Interdisciplinaires Appliquées au Développement durable (CEREIAD) rattaché à l’Université Catholique de Bukavu (UCB).

DCLI mobilisera également l’Institut de recherches et d’applications des méthodes de développement (IRAM) en appui à la démarche d’évaluation.