Nigeria
Éducation
DAI Advisory and Research Services, en partenariat avec l’ONG Grameena Abyudaya Seva Samsthe, met en oeuvre le programme Self Help Plus en Inde. Cette intervention conçue par l’Organisation mondiale de la santé, propose des soins de santé mentale aux femmes souffrant d’une dépression légère ou modérée. Ce test pilote cible 1 050 femmes de la ville de Doddaballapura près de Bangalore, en Inde, et sera soumis à une première évaluation d’impact pour tirer des enseignements de cette méthode.
Projet déployé par :
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la prévalence de la dépression chez les adultes dans le monde est d’environ 5%. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, les personnes souffrant de dépression font face à des barrières supplémentaires pour accéder aux soins, et plus de 75% d’entre elles ne reçoivent aucun traitement. Ces barrières communes aux pays à revenu faible et intermédiaire comprennent :
Les chercheurs impliqués dans ce programme ont mené une étude préliminaire pour identifier les besoins en santé mentale dans le district où le projet est déployé. Ils ont découvert qu’entre 10% et 24% des adultes souffraient d’une forme de dépression (Angelucci et Bennett, 2023). De plus, ils soulignent que la dépression a des répercussions économiques contribuant à perpétuer la pauvreté des individus telle qu’une adaptation plus lente aux nouvelles technologies, un absentéisme professionnel accru, un investissement moindre dans la progéniture et une capacité réduite à faire face à des chocs économiques.
Self Help Plus (SH+) est une intervention de groupe destinée aux personnes confrontées à une forme de détresse psychologique qui est courante dans les pays à revenu faible et intermédiaire comme la dépression, l’anxiété, ou le stress. Ce programme contient des sessions portant sur la gestion du stress dispensées par des agents non professionnels formés par des spécialistes de la santé mentale. Cette méthode permet de pallier le manque de professionnels formés et de fournir un soutien aux personnes souffrant de ces pathologies.
Ce modèle de thérapie a déjà été testé dans d’autres pays d’Afrique et d’Europe auprès de populations diverses (demandeurs d’asile, réfugiés, et professionnels de santé), mais les preuves empiriques ne sont pas encore unanimes. En effet, certaines recherches soutiennent ses effets positifs sur la santé mentale 6 mois après l’intervention (Acaturk et al., 2022 ; Turrini et al., 2022), tandis qu’une autre étude indique des effets immédiats qui diminuent après 6 mois.
Ainsi, ce test pilote va permettre de comprendre les obstacles à l’adhésion au programme, les principales raisons de désistement, et l’adaptation du programme aux populations locales, en vue d’un potentiel futur passage à l’échelle.
Le programme vise un impact sur plusieurs aspects :
L’équipe réalisera une étude pilote afin de comprendre les mécanismes autour l'adhésion du programme SH+ en testant deux tailles de groupe différentes et une session de rappel 6 mois après le programme standard. De plus, elle envisage d’intégrer les enseignements tirés de cette étude dans la conception d’une future évaluation d’impact à plus grande échelle.
Crédit photo : ©Prashanth Vishwanathan
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