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Hand in Hand International, en partenariat avec Innovations for Poverty Action, vise à tester l'impact d'une version améliorée de son programme de soutien à l’autonomisation économique des femmes. Ce nouveau modèle en cinq étapes introduit une composante axée sur le genre qui implique les hommes et les dirigeants communautaires, dans le but de modifier les normes sociales qui perpétuent l'inégalité de genre et la pauvreté. L'intervention et l'évaluation d'impact sont mises en œuvre en Tanzanie dans l’optique d’une extension à quatre autres pays.
Projet déployé par :
Les femmes sont souvent confrontées à des barrières sociales qui limitent leurs opportunités économiques et leur pouvoir de décision au sein de leur famille et de leur communauté. En Afrique, ces obstacles incluent l'inégalité d'accès à l'éducation, les mariages précoces et forcés, les préjugés contre le travail des jeunes femmes, l'inégalité d'accès à la terre et l'idée que les femmes doivent s'occuper des soins non rémunérés (Khan, 2020). Il est dès lors essentiel d'impliquer l'ensemble de la communauté, en particulier les hommes, dans l'élimination de ces obstacles afin d'aider les femmes à réussir sur les plans économique et social.
En Tanzanie, l'inégalité de genre et le manque d'opportunités stables de génération de revenus sont des facteurs clés contribuant à des niveaux de pauvreté élevés. Près de 50 % de la population vit dans la pauvreté absolue et les taux de pauvreté des femmes sont beaucoup plus élevés (World Bank, 2022).
Dans les zones rurales de Tanzanie, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à travailler dans l'agriculture (69% contre 64%), mais seulement 27% des propriétaires de terres agricoles sont des femmes (K4D, 2018). Le revenu mensuel moyen des femmes représente à peine la moitié de celui des hommes, et de nombreuses femmes ne sont pas du tout rémunérées. De plus, les aides familiales non rémunérées concernent 34,5 % des personnes employées dans l'agriculture, et deux fois plus de femmes que d'hommes entrent dans cette catégorie.
Pour renforcer les capacités des femmes à entreprendre et à agir de manière autonome, l'ONG Hand in Hand International (HiH) met en œuvre depuis près de 20 ans, un programme de soutien à l’autonomisation économique des femmes en quatre étapes qui selon Hand in Hand a déjà contribué à la création de 3,43 millions d'entreprises et de 5,57 millions d'emplois.
Axées sur l'acquisition de compétences et l'accès au crédit, les quatre étapes du modèle reposent sur la création de groupes d'entraide, la formation (commerce, compétences, climat, genre), l’accès au crédits et aide aux membres pour qu'ils puissent accéder à des marchés plus importants. Selon des estimations antérieures, le suivi de ces quatre étapes permet d'améliorer les revenus des femmes de 30 % en moyenne en l'espace de trois ans.
Grâce à la subvention de stade 2 du FID, l'équipe de HiH, en partenariat avec Innovations for Poverty Action (IPA), va tester et comparer l'impact de ce modèle de subsistance de quatre étapes, avec une nouvelle version améliorée qui comprend une cinquième étape : une composante axée sur le genre.
L'objectif de cette composante est de modifier les normes sociales en impliquant les hommes et les dirigeants communautaires. L'intervention et l'évaluation d'impact sont mises en œuvre dans 144 villages des régions de Dodoma et Singida en Tanzanie, avec Jessica Goldberg (Université du Maryland) comme chercheuse principale.
Grâce à cette étude, Hand in Hand souhaite mieux comprendre comment engager efficacement la communauté dans son ensemble autour des femmes entrepreneurs et comment le programme devrait être répliqué et mis en œuvre à plus grande échelle. Le programme contribuera à collecter des données sur les effets progressifs de l'engagement des hommes dans les initiatives d'autonomisation économique des femmes. Ces données pourraient être également exploitées pour encourager les gouvernements à intégrer ces types de modèles dans les programmes de protection sociale.
Hand in Hand servira des preuves d’impact générées par ce programme pour guider sa stratégie de croissance et atteindre 81 000 femmes par an d'ici 2026. Les femmes bénéficiant du programme devraient obtenir des revenus plus élevés de leurs entreprises plus rentables et plus soutenables. Les normes sociales pourraient évoluer dans les communautés rurales pour accepter l'entrepreneuriat féminin et la participation des femmes à l'économie, ce qui leur permettrait d'accroître leur pouvoir de décision.
Crédit photo : ©Cartier Philanthropy / Karin Schermbrucker
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