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Libéria
Éducation
Le 24 septembre 2024, un événement de dissémination a eu lieu à Monrovia, au Libéria, pour discuter des résultats de l'évaluation de l'impact de son programme d’enseignement agricole en milieu scolaire et des moyens potentiels de le développer. En présence des responsables de la mise en œuvre, des décideurs politiques et des bailleurs de fonds, les principaux évaluateurs Jimmy Lee et Christopher Udry ont présenté les résultats et les impacts de ce projet prometteur, conçu pour transformer les pratiques agricoles et améliorer l'éducation rurale au Libéria.
Le contexte libérien offre une opportunité d'explorer de nouvelles façons de diffuser les pratiques agricoles, car seulement 3 % des ménages agricoles ont accès aux services de vulgarisation du gouvernement – le processus de partage des meilleures pratiques avec les agriculteurs (LISGIS, 2017) - tandis que l'agriculture représente la ressource principale de 75 % de la population (Banque mondiale, 2019). De plus, la plupart des jeunes qui travaillent dans les fermes ont tendance à ne pas se rendre à l'école pour aider leurs aînés dans leurs tâches quotidiennes.
Pour relever ces défis, l'Enseignement Agricole en Milieu Scolaire (EAMS) est un système « coût-efficace » de diffusion des innovations agricoles dans les communautés rurales. S'appuyant sur la création de groupes 4-H dans les écoles rurales du Libéria, l'EAMS combine quatre composants clés :
Un essai contrôlé randomisé de quatre ans a été mis en œuvre pour évaluer l'impact de l'EAMS sur l'adoption des technologies agricoles et l'éducation rurale au Libéria, impliquant 197 écoles dans six comtés. Le consortium responsable de la mise en œuvre comprenait 4-H Libéria, qui a formé des enseignants et des directeurs (qui ont mis en œuvre le programme), l'ONG Agricorps, qui soutient les gouvernements et les partenaires dans la mise en œuvre de systèmes agricoles basés sur les écoles depuis 2013, et IPA Libéria, qui a évalué le programme sous la supervision des chercheurs Jimmy Lee et Christopher Udry, avec le soutien du ministère de l'Éducation.
Les 197 écoles sélectionnées ont été randomisées en trois groupes, en fonction de caractéristiques relatives à l’école :
En particulier, ce deuxième bras de traitement a produit les résultats les plus encourageants. Les chercheurs ont souligné le rôle clé de l'implication des parents et de la communauté dans la diffusion des technologies et l'éducation rurale :
Comme l'a souligné Christopher Udry lors de l'événement de dissémination : « C'est l'un des programmes les plus efficaces que j'ai vus en 40 ans pour encourager les agriculteurs adultes à tester de nouvelles technologies agricoles. Le programme prend tout son sens dans un contexte où le système de vulgarisation national et les infrastructures disponibles à l'école manquent cruellement de ressources, avec des enseignants formés pour enseigner et un moyen d'atteindre les élèves qui sont des agents de changement motivés. L'idée du SBAE, lorsqu’elle est associée à des efforts visant à impliquer les parents, est capable de canaliser cette énergie que nous observons parmi les élèves et de la transmettre à leurs parents. »
Des résultats supplémentaires sont disponibles dans la note de synthèse en anglais du consortium, et confirment que l'éducation et la diffusion des technologies peuvent être améliorées en combinant un programme efficace de vulgarisation agricole basé sur les écoles avec une intégration de l'engagement des parents et de la communauté. Les domaines dans lesquels le SBAE peut s'appuyer incluent l'amélioration de l'impact du SBAE sur l'éducation en renforçant la formation des enseignants, mais aussi en maximisant l'impact au niveau de l'école en normalisant le programme SBAE dans les écoles.
Le programme est maintenant sur le point d'entrer dans sa seconde phase d'évaluation avec de riches enseignements encore à venir, en particulier sur les gains de rendement grâce aux innovations agricoles et sur la rentabilité par rapport aux autres solutions existantes.
Eclairages
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