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Ce projet pilote mené en République de Djibouti vise à revitaliser les palmiers dattiers du pays tout en répondant aux défis posés par le changement climatique et la dégradation des agroécosystèmes oasiens. Pour ce faire, il s’appuie sur une technique biomoléculaire permettant d’identifier les plants femelles et mâles de palmier dattier dès leur stade plantule, avant 6 mois. Cette initiative contribue à accroître la productivité des palmeraies, à diversifier les sources de revenus pour les communautés rurales et à soutenir les efforts en faveur de la souveraineté alimentaire. Le financement du FID a pour objectif de tester si cette méthode peut améliorer les revenus des communautés locales tout en préservant la biodiversité et en promouvant une agriculture durable adaptée aux zones arides.
Projet déployé par :
En République de Djibouti, environ 30% de la population vit en milieu rural où l’économie repose principalement sur l’élevage et l’agriculture de subsistance. Cependant, ces activités sont encore peu développées : seulement 1680 hectares de terres sont cultivés sur un potentiel de 10000 hectares. Les faibles rendements agricoles couvrent à peine 10% des besoins alimentaires du pays rendant Djibouti dépendante des importations.
Dans ce contexte, le palmier dattier joue un rôle crucial. Bien adapté aux conditions arides grâce à sa résistance à la sécheresse et aux sols salins, cet arbre fournit non seulement des dattes mais aussi des matériaux pour l’artisanat, la construction et le bois de chauffe. Toutefois, les palmeraies font face à de nombreux défis notamment le vieillissement des arbres et les impacts du changement climatique ce qui entraîne une baisse de la production et de la biodiversité.
Le palmier dattier a également une particularité car seules les femelles produisent des fruits mais leur identification n’est possible qu’après 5 à 6 ans. Cela oblige les agricultrices et agriculteurs à investir dans l’entretien de tous les arbres, mâles et femelles, sans garantie de productivité.
Ce projet propose de revitaliser les palmeraies de Djibouti confrontées à des défis comme le vieillissement des arbres et les impacts du changement climatique. En utilisant une technologie de sexage précoce, il devient possible de maximiser la production en favorisant les plants femelles seuls producteurs de fruits tout en limitant les coûts liés à la culture de plants mâles improductifs.
Pour appliquer cette technique, le Centre d’Études et de Recherche de Djibouti se charge d’identifier les plants mâles et femelles dès leurs premiers mois de croissance, en utilisant une approche biomoléculaire. Le projet inclut aussi la professionnalisation de son laboratoire pour réaliser le sexage à grande échelle et répondre à une demande croissante des agriculteurs. En parallèle, des pépinières partenaires seront mobilisées pour produire et distribuer des plants sexés adaptés aux conditions locales. Les agriculteurs bénéficieront également de formations sur la gestion durable des palmeraies afin de renforcer la productivité et la résilience des écosystèmes oasiens.
Le projet cible dans un premier temps une centaine de bénéficiaires.Il vise à démontrer l’effet de cette technologie sur les revenus des populations rurales. En s’attaquant directement aux enjeux de la rentabilité et de la résilience des palmeraies, cette initiative a pour objectif de préserver la biodiversité locale et de soutenir les communautés rurales de Djibouti et à long terme d’améliorer la sécurité alimentaire.
Ce projet vise des résultats concrets pour renforcer la durabilité des palmeraies djiboutiennes et améliorer les conditions de vie des populations rurales.
Renforcement des infrastructures et capacités locales : le laboratoire de biologie moléculaire local sera en mesure de réaliser le sexage des plantules en routine et à grande échelle tandis que des pépinières viables et durables seront établies pour produire et distribuer des plants sexés. Un conservatoire de graines sera également mis en place pour préserver les variétés locales et garantir un approvisionnement constant.
Amélioration des palmeraies et des pratiques agricoles : la restructuration des palmeraies et l’introduction de plants sexés permettront d’augmenter leur productivité, leur résilience et leur rentabilité. Les agriculteurs bénéficieront de formations pour renforcer leurs compétences en gestion durable des palmeraies.
Impacts socio-économiques et nutritionnels : l’augmentation des rendements des palmeraies contribuera à améliorer les revenus des familles rurales et à renforcer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle.
À long terme, ce projet permettra d’améliorer la gestion des palmeraies à Djibouti et pourrait servir de modèle pour l’adoption de la technologie de sexage précoce à l’échelle régionale et internationale.
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