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La production communautaire de serviettes menstruelles à base de résidus de cultures de maïs au Kenya

Stade d'avancement
Avr. 2025 à Avr. 2027
  • Kenya
  • Santé
  • Avr. 2025 à Avr. 2027

Open University of Kenya développe un prototype d’unité de production permettant à des groupes de femmes kenyanes de produire des serviettes menstruelles à partir de résidus de cultures de maïs. Cette innovation répond à la fois aux problèmes d'accès aux protections menstruelles et à la pollution issue du brûlage des déchets agricoles. Le financement du FID permettra de tester le prototype en conditions réelles dans un village rural, de réaliser des tests de sécurité et d'absorption, d'étudier l'acceptabilité du produit et d'affiner le modèle économique en vue de son déploiement.

Projet déployé par :

Le contexte

Au Kenya, la gestion de l'hygiène menstruelle reste un enjeu critique, notamment pour les femmes vivant en milieu rural et en situation de précarité. Selon le ministère de la Santé du Kenya (2019), 65 % des femmes et filles ne peuvent pas acheter de protections hygiéniques commerciales. En milieu rural, seules 46 % des femmes utilisent des serviettes menstruelles, tandis qu'une sur cinq doit recourir à des alternatives non hygiéniques comme des tissus ou du papier toilette.

Par ailleurs, l'agriculture du maïs est prédominante au Kenya, couvrant 48,5 % des terres arables (FAOSTAT, 2019). Après la récolte, les tiges de maïs sont souvent brûlées, contribuant à la pollution de l'air et aux émissions de dioxyde de carbone. Pourtant, ces résidus agricoles sont riches en cellulose (32-40 %) et hémicelluloses (20-30 %), leur conférant une excellente capacité d'absorption (Li et al., 2022).

L'nnovation

Face à ces défis, Open University of Kenya et Moi University ont développé un prototype de petite unité de production permettant aux groupes de femmes locales de transformer directement les tiges de maïs en serviettes hygiéniques abordables et biodégradables.

Le financement du FID permettra de :

  • Tester le prototype dans un contexte réel en installant une première unité de production dans le village rural de Kesses.
  • Mener des tests de sécurité et de performance sur les serviettes hygiéniques (tests cytotoxiques, microbiens, de compatibilité pH).
  • Solliciter les acteurs spécialisés dans la santé menstruelle (ONG, communautés locales) et identifier les obstacles à l'adoption du produit.
  • Réaliser une étude de marché pour affiner le modèle économique et garantir la viabilité à long terme.
  • Développer des guides et formations pour assurer la réplication du modèle.

Ce projet est porté par Open University of Kenya, en partenariat avec Moi University et le soutien du Kenya Industrial Research and Development Institute (KIRDI) pour une production à plus grande échelle.

Les résultats attendus

Cette phase préparatoire vise à poser les bases d'un passage à l'échelle en testant la faisabilité et l'acceptabilité du projet.

  1. Validation des tests de sécurité et d'efficacité des serviettes hygiéniques.
  2. Mise en place d'une petite unité pilote opérationnelle à Kesses et formation des premières productrices.
  3. Collecte des retours d'utilisatrices pour améliorer la conception du produit.
  4. Engagement des autorités locales et des acteurs du secteur de la santé et de l'éducation.
  5. Modélisation d'un plan de passage à l'échelle avec étude de marché et stratégie de production.

L'objectif à terme est de proposer une solution durable et réplicable, améliorant l'accès aux protections menstruelles de qualité tout en réduisant l'impact environnemental des déchets agricoles au Kenya.

Open University of Kenya

Open University of Kenya

L’université publique Open University of Kenya, est située à Konza Technopolis, au sud-est de Nairobi. Fondée en Août 2023, elle dispense des formations à distance à plus de 2500 étudiants, la plupart dans des zones isolées du pays.

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