Nigeria
Éducation
L’ONG béninoise CREDEL (Centre de Recherche et d’Expertise pour le Développement Local) s’est associée au Laboratoire de Biologie et de Typage moléculaire en microbiologie (LBTMM) de l’Université d’Abomey Calavi et l’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin pour tester le déploiement en conditions réelles d'un biostimulant à base de champignons mycorhiziens indigènes des sols du Bénin auprès de 200 producteurs et productrices de maïs. Déjà testé en laboratoire, en station et sous gestion d'une équipe de recherche, ce bioproduit vise à accroître durablement la productivité du maïs, la première céréale produite et consommée dans le pays et le revenu de milliers de petits producteurs et productrices de maïs.
Projet déployé par :
Au Bénin, 11% de la population est considérée comme menacée par l’insécurité alimentaire (PAM 2017). Cultivé par plus d’un million de producteurs sur le territoire béninois, le maïs est une denrée de première nécessité et constitue 76% de la production céréalière du pays (DSA-MAEP, 2022). En raison de l’accroissement de la population et des besoins en alimentation associés (alimentation humaine et animale), la demande en maïs augmente. En parallèle, la qualité des sols se dégrade et les rendements des cultures de maïs, représentant 1,2 tonnes / hectare en 2021, ne sont pas suffisants pour atteindre les objectifs fixés par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, fixés à 2,5 tonnes / hectare en 2021 (DSA-MAEP, 2021).
Cette situation provoque une forte dépendance des systèmes agricoles aux intrants minéraux (Saïdou et al., 2022) dont la consommation peu encadrée entraîne des conséquences sur la dégradation de la qualité des sols, la qualité des produits alimentaires ainsi que des risques de santé publique (Yang et al., 2004 ; Viollet, 2010).
En effet, les sols sont considérés comme des systèmes dynamiques contenant une variété de micro-organismes (bactéries, actinomycètes, champignons), dont le maintien est important pour la durabilité des sols. L’utilisation d’intrants chimiques en très grande quantité provoque une raréfaction voire une élimination de certains micro-organismes bénéfiques de la plupart des sols cultivés, contribuant à la perte de productivité de ces sols (Alamri et al., 2016).
Pour lutter contre ces effets, des solutions alternatives durables émergent et se distinguent tels que les biofertilisants (Thonar et al., 2017 ; Agbodjato et al., 2016) qui permettent de stimuler la régénération des sols et de contribuer à la durabilité des sols.
L’ONG CREDEL et ses partenaires ont conçu un biostimulant à base de champignons mycorhiziens à arbuscule adapté à plusieurs cultures, notamment celle du maïs, permettant d’accroitre sa productivité et de restaurer la productivité des sols (Assogba et al., 2017). Pour faire suite aux différentes étapes de recherche par des expérimentations en laboratoire, en station, en serre, et en milieu réel sous gestion d'une équipe de recherche, l'ONG CREDEL et ses partenaires souhaitent conduire des tests en conditions réelles sous gestion paysan (producteurs) du biostimulant, une technologie générée et adaptée à la culture du maïs.
Le projet vise à confirmer les résultats obtenus dans les différentes phases d’expérimentation et générer des preuves d’impact auprès de 200 petits producteurs de maïs dans quatre communes du Sud du Bénin.
Le projet vise à démontrer qu’un biostimulant à base de champignons mycorhiziens à arbuscule permet de restaurer la fertilité des terres agricoles béninoises, et donc d’améliorer la productivité et le revenu des petits exploitants agricoles, en contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays.
Cette théorie du changement se base sur les premiers essais du produit, réalisés par des chercheurs en laboratoire et en conditions réelles qui montraient une amélioration de la croissance des plants de maïs de 18% à 80,5% et une augmentation des rendements de 32% jusqu’à 109,5% par rapport aux plants témoins.
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