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Offrir plus d’opportunités
d’emploi aux jeunes défavorisés en Afrique du Sud

Stade d'avancement
Déc. 2025 à Nov. 2028
  • Afrique du Sud
  • Emploi
  • Déc. 2025 à Nov. 2028

La Blavatnik School of Government de l’Université d’Oxford, en partenariat avec le Harambee Youth Employment Accelerator et JPAL South Africa, teste des outils numériques pour améliorer l’accès des demandeurs d’emploi défavorisés, en majorité des femmes, aux emplois. Se basant sur des tests hors ligne, ce projet introduira deux innovations en ligne sur SAYouth, la plus grande plateforme de recherche d’emplois d’Afrique du Sud. Le financement du FID soutient la recherche sur ces outils et la manière dont ils peuvent offrir plus d’opportunités et aider à élaborer des politiques relatives à l’emploi.

Projet déployé par :

Femme qui tape sur son ordinateurFemme qui tape sur son ordinateur

Le contexte

Le chômage des jeunes reste une difficulté, avec 73 millions de jeunes sans emploi dans le monde en 2022, et plus de la moitié d’entre eux vivant dans des pays à revenu faible et intermédiaire. En Afrique du Sud, 41 % des jeunes sont sans emploi. Les taux les plus élevés affectent les femmes et les jeunes issus de milieux défavorisés (Quarterly Labour Force Survey, 2023 ; De Lannoy et collab., 2018). Le manque d’efficacité du marché du travail conduit souvent à des écarts entre les entreprises et les demandeurs d’emploi. De plus, un taux de renouvellement élevé, avec 53 % des travailleurs qui changent d’emploi tous les ans (Kerr, 2018), contribue à de l’instabilité, à une productivité plus faible et à des coûts de recherche d’emplois plus élevés.

Plusieurs obstacles empêchent une harmonie entre entreprises et travailleurs. D’abord, les pratiques d’embauche ont tendance à exclure les groupes marginalisés comme les jeunes et les femmes, qui sont désavantagés par des compétences et des expériences plus faibles (Abel et collab., 2019), des réseaux professionnels plus restreints (Gautier et collab., 2018) et moins de références (Beaman et collab., 2018). Ensuite, les demandeurs d’emploi sont soumis à d’importants obstacles financiers.

Les personnes qui recherchent activement un emploi à Johannesbourg dépensent en moyenne 430 R (21,41 €) par semaine, soit environ la moitié des revenus hebdomadaires d’une personne sans emploi (Kiss et collab., 2023), mais beaucoup d’entre eux vivent avec seulement 5,8 € par jour. De plus, le poids psychologique d’une longue période sans emploi, y compris un manque de motivation et des difficultés psychologiques, peut davantage freiner les efforts de recherche (Caliendo et collab., 2015 ; Falk et collab., 2006 ; Jain et collab., 2020 ; Posel et collab., 2021). Enfin, le risque d’arnaque peut influencer les comportements. En effet, ces arnaques réduisent le rendement des recherches, ce qui décourage les candidats de postuler à des emplois potentiellement intéressants, mais comportant plus de risques.

L'innovation

Le projet vise à adapter des innovations dans le domaine de la recherche active d’emplois en ligne et de les déployer à grande échelle afin de soutenir les jeunes défavorisés en Afrique du Sud. Cette initiative, sur base de précédents tests hors ligne, cherche, grâce au financement du FID, à renforcer la plateforme SAYouth pour améliorer les correspondances entre candidats et entreprises, la reconnaissance des compétences et les stratégies de recherche.

Elle met en place deux innovations clés :

  1. Innovation 1 : De meilleures recommandations et un algorithme de classement amélioré. Cette innovation se fonde sur le système actuel de SAYouth qui vise à relier les candidats aux postes vacants en mesurant leurs compétences personnelles comme la prise d’initiative, la persévérance, et la volonté d’apprendre. Ces informations seront collectées lors d’évaluations psychométriques validées et viendront enrichir des critères existants (formation, expérience, localisation, genre) afin de fournir des sélections de candidats plus précises aux employeurs. L’objectif est d’améliorer le taux d’embauche, la qualité des candidats proposés, le temps passé en poste et les salaires.

  2. Innovation 2 : Un soutien aux demandeurs d’emploi afin d’augmenter les recherches et les performances. Cette innovation vise à améliorer l’engagement des demandeurs d’emploi ainsi que leur efficacité à toutes les étapes de leur recherche, des candidatures aux entretiens. Le but est de résoudre les faibles taux de candidature, les risques élevés d’arnaque et les absences fréquentes aux entretiens. Plusieurs interventions pilotes sont proposées :

  • Outils de planification de la recherche. Des outils comportementaux et numériques (rappels, supports de planification, gestion du stress) fournis par SAYouth pour doper le nombre hebdomadaire de recherches, la confiance et la préparation aux entretiens.
  • Retours sur les candidatures et les entretiens. Des retours simples et structurés sur les CV, les lettres de motivation ou les entretiens pour aider les demandeurs d’emploi à s’améliorer et à garder leur motivation.
  • Des aides au transport pour les entretiens. Une aide financière pour les coûts de transport qui empêchent les demandeurs d’emploi de se rendre aux entretiens.
  • Des outils pour réduire les risques d’arnaque. Des conseils pour identifier les arnaques, des services de détection et une sensibilisation des demandeurs d’emploi aux signes laissant penser à une arnaque. Perfectionnement de l’algorithme anti-arnaques existant de SAYouth et vérification des employeurs pour réduire les faux positifs et rendre la plateforme plus sûre et inclusive.

SAYouth propose ces innovations via sa plateforme numérique, des services WhatsApp et un centre d’appel gratuit qui garantit l’accessibilité aux demandeurs d’emploi de toutes les régions et de tous les milieux. En exploitant ces outils numériques, le projet vise à réduire les obstacles à l’emploi et à améliorer l’inclusion sur le marché du travail.

Les résultats attendus

Le projet vise à améliorer l’efficacité de la recherche d’emplois et les résultats d’embauche en perfectionnant les sélections, en améliorant la reconnaissance des compétences et en soutenant des recherches plus structurées. Grâce à l’intégration de compétences personnelles à l’algorithme de classement de SAYouth, les entreprises pourront identifier plus de candidats qualifiés pour des pratiques d’embauche plus inclusives et une meilleure correspondance entre les attentes et les candidats. Le plan d’action pour la recherche d’emplois encouragera davantage les recherches structurées et orientées sur les objectifs.

De manière générale, l’utilisation d’informations sur les compétences personnelles des candidats et la réduction des obstacles devraient permettre d’obtenir des processus de recherche plus efficaces, des taux d’emploi plus élevés, des sélections de meilleure qualité et des revenus plus importants. De plus, l’équipe du projet évaluera les impacts de ces innovations sur les demandeurs d’emploi qui ne seront pas ciblés par l’étude afin d’en connaître les retombées et les effets sur le marché. En testant ces innovations à grande échelle, le projet générera des données intéressantes sur la possibilité d’une application plus large pour répondre aux difficultés liées à l’emploi.

Eleves de dos dans une classe
Blavatnik School of Government

Blavatnik School of Government

Blavatnik School of Government est un département à but non lucratif de l’Université d’Oxford. L’objectif de ses recherches est d’offrir des conseils politiques basés sur des situations réelles, de développer des innovations pratiques qui répondent aux difficultés des législateurs et de favoriser les changements politiques grâce à des partenariats centrés sur les solutions avec des individus et des organisations.

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