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L’ONG nigériane Youthcare Development Empowerment Initiative (YcDEI) cherche à former des jeunes élèves et des enseignants à réagir aux violences de genre en milieu scolaire grâce à l’utilisation de manuels de formations adaptés. Ce test pilote financé par le FID permettra à l’organisation de mettre en place une évaluation de petite échelle dans 45 écoles de l’état d’Oyo au Nigéria, afin de mesurer les effets sur les élèves et les enseignants.
Projet déployé par :
Les abus sexuels sur enfants ont des effets particulièrement délétères à court et à long termes sur leur santé mentale, physique, sexuelle et reproductive (Cashmore et Shackel, 2013).
Plus particulièrement, la violence de genre en milieu scolaire qui inclut « la violence physique, le harcèlement sexuel ou verbal, les attouchements non consentis, la coercition sexuelle et les agressions, ainsi que les viols » affecterait plus de 246 millions d’enfants et d’adolescents chaque année selon les études (UNESCO, 2016). De plus, elle conduirait à des taux d’absentéisme plus importants chez les jeunes qui en sont victimes (Lee et Rudolf, 2022), de moins bonnes performances académiques (Kibriya et al., 2016 ; Fry et al., 2018) et des taux de décrochage scolaire plus importants (Fry et al., 2018 ; Ellery et al., 2010).
Au Nigéria, la loi s’adapte graduellement aux violences sexuelles. En 2015, l’adoption de la loi sur la prohibition de la violence contre les individus a permis de reconnaître les violences de genre comme une forme de discrimination et de créer un registre de délinquants sexuels. Mais malgré ces progrès, les administrations scolaires nigérianes ne sont pas toutes équipées pour détecter et traiter les cas de violence de genre (Ekine, 2020).
En 2020, des travaux de terrain menés par les chercheurs du projet dans 30 écoles réparties dans six états à travers le Nigéria ont montré que 47,1% des enfants enquêtés avaient déjà été victimes de violences fondées sur le genre en milieu scolaire (Ekine, 2020).
Par la suite, en 2021, l’ONG Youthcare a donc décidé de s’attaquer à ce problème, et a lancé son programme de formation dans des écoles primaires.
Le projet vise à former les jeunes élèves à prendre conscience, savoir dénoncer les violences de genre en milieu scolaire, et entraîner les enseignants à réagir de façon adaptée. Cette formation à deux volets passe par l’acquisition de connaissances et de compétences, délivrées par le biais de deux manuels validés par des experts en développement de la petite enfance et en éducation :
Le manuel de l’élève : Le manuel de l’élève inclut cinq modules portant sur l’éducation sexuelle afin de transmettre des informations essentielles aux étudiants sur leurs corps et les pratiques sexuelles, les violences de genre en milieu scolaire, le harcèlement, les droits des étudiants afin qu’ils prennent conscience de leurs libertés et de leurs droits, et enfin l’assertivité, qui se définit comme la capacité de s’affirmer tout en respectant les autres.
Le manuel du professeur : Ce livrable représente une ressource pour les enseignants, mais également pour toutes les parties prenantes (adultes) qui évoluent avec des enfants. Le manuel couvre cinq modules sur les violences de genre en milieu scolaire, la loi sur les droits des enfants, la gestion des cas de violence sexuelle, la responsabilité des différentes parties prenantes dans la lutte contre les violences de genre, et les dynamiques de pouvoir et de violence.
L’objectif de ce projet est d’améliorer les conditions et les résultats d’apprentissage des élèves grâce à l’augmentation des signalements de cas de violences fondées sur le genre et à une meilleure capacité à gérer les cas signalés. L’équipe du projet compte réaliser cet objectif en se focalisant sur :
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