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MAÏA® est un baume répulsif anti-moustiques, en phase de pré-certification par l’Organisation mondiale de la Santé et conçu et développé par l’entreprise sociale MAÏA Africa SAS, basée à Ouagadougou au Burkina Faso. Innovations for Poverty Action mène une évaluation d’impact du produit, afin d’une part d’évaluer la propension à payer de la population cible, en vue de déterminer le niveau approprié de subvention pour maximiser l’utilisation du produit, et d’autre part afin de mesurer les effets significatifs de MAÏA® sur la santé.
Projet déployé par :
En Afrique subsaharienne, le paludisme représente l’une des maladies les plus meurtrières. Elle affecte particulièrement les enfants et les femmes enceintes, avec des conséquences sur la mère et sur l’enfant. En 2018, le Bureau régional pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a enregistré 94 % des décès dus au paludisme, parmi lesquels 67 % d’enfants de moins de 5 ans (Rapport Mondial sur le paludisme, 2019).
Après une période de plusieurs années de baisse du nombre de cas, ces derniers ont plus que doublé entre 2010 et 2019, atteignant 65,6 millions en Afrique de l’Ouest (Rapport Mondial sur le paludisme, 2020). Au-delà du fardeau sanitaire qu’il représente, le paludisme entraîne un impact économique estimé à 12 milliards de dollars par an pour le continent africain (J L Gallup et al, 2001).
Les moustiquaires imprégnées d’insecticide sont aujourd’hui considérées comme le moyen le plus efficace de lutter contre les moustiques vecteurs du parasite du paludisme. Cependant, des études attestent qu’une part croissante de moustiques résiste aux insecticides (Patrick Ojuka et al, 2015 ; TL Russel et al, 2011). La distribution de moustiquaires imprégnées ne suffit plus ; l’Organisation mondiale de la santé a indiqué que des outils complémentaires seraient nécessaires pour protéger les populations contre le paludisme.
MAÏA® est un baume répulsif anti-moustiques en phase de pré-certification par l’OMS, conçu et développé au Burkina Faso et complémentaire des moustiquaires imprégnées d’insecticide. Menée par Innovations for Poverty Action (IPA) en partenariat avec l’Université Paris Dauphine-PSL et l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRRS) burkinabè, l’étude proposée vise à mesurer les effets :
Le financement du FID permettra à MAIA Africa SAS de produire les quantités de baume nécessaires à l’étude, aux partenaires de subventionner le produit pour les ménages engagés dans l’étude, et à IPA de mener l’évaluation d’impact. IPA s’appuiera sur les données d’enquête recueillies auprès de 3 000 ménages comptant au moins un enfant âgé de 0 à 3 ans et vivant près d’un lieu de vente.
L’évaluation randomisée a été menée dans 195 points de vente répartis sur 4 régions, 6 provinces et 24 communes, impliquant 3 120 ménages comptant au moins un enfant en bas âge. Les ménages ont été répartis aléatoirement en trois groupes de traitement, selon le niveau de subvention appliqué sur le prix de MAÏA® (gratuité, subvention à 50 % et prix plein).
Les résultats montrent une adoption forte et croissante du produit : l’utilisation déclarée de MAÏA® dans les 30 derniers jours passe de 57 % un mois après le lancement à 73 % à la fin de la saison des pluies.
L’effet prix est marqué : les ménages bénéficiant d’une gratuité utilisent la pommade trois fois plus que ceux payant le prix plein, et ceux bénéficiant d’une subvention à 50 % deux fois plus. Par ailleurs, la gratuité ne conduit pas à un gaspillage, puisque près de 90 % des ménages ayant accès gratuitement à MAÏA® l’utilisent effectivement, et 70–75 % dans les autres groupes.
L’étude confirme que MAÏA® agit comme un outil complémentaire aux moustiquaires imprégnées : environ 75 % des ménages continuent de les utiliser pendant l’intervention et près de 10% utilisent toujours les moustiquaires classiques, quel que soit le groupe. En revanche, le recours aux spirales et serpentins diminue, car les ménages substituent progressivement ces solutions à la pommade. La pommade est utilisée en priorité sur les personnes vulnérables dans les ménages, avec une application prioritaire sur les enfants en cas de restrictions financières au sein des foyers.
Enfin, l’évaluation montre des effets encourageants sur la pérennité de l’adoption : un an après la fin de l’intervention, 60 % des ménages ayant bénéficié de la gratuité continuent d’utiliser MAÏA®, contre un peu plus de 20 % dans les groupes sans subvention ou à 50 %. Ces résultats suggèrent qu’une période initiale de subvention peut favoriser une adoption durable et générer une demande sur le long terme.
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