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Du charbon et du bois de feu à base de bambou pour cuisiner, un pas pour freiner la déforestation en Ouganda

Stade d'avancement
Mars 2023 à Janv. 2025
  • Ouganda
  • Énergie
  • Mars 2023 à Janv. 2025

Alors que les forêts sont très largement exploitées par les Ougandais pour le bois de chauffage et le charbon de bois de cuisson, une étude pilote porté par l’Université chrétienne d’Ouganda (UCU) a conclu que l’utilisation du bambou pouvait avantageusement remplacer ces combustibles et ainsi contribuer à la reforestation du pays. En finançant la seconde phase du projet, le FID permet de confirmer l’adéquation du charbon de bois vert de bambou aux pratiques de cuisson et sa capacité à atténuer les effets du changement climatique en préservant les arbres.

Projet déployé par :

Un garçon et une femme devant des bassines de charbonUn garçon et une femme devant des bassines de charbon

Le contexte

En Afrique de l’Est, environ 95 % de la population utilise le bois de feu et le charbon comme principales sources d’énergie pour la cuisson, aussi bien dans les foyers que dans les institutions telles que les établissements scolaires, les hôtels et les restaurants. Cette dépendance a entraîné une diminution significative du couvert forestier, passé de 24 % dans les années 1990 à 7 % en 2020. Avec l’un des taux de croissance démographique les plus élevés au monde, la déforestation devrait encore s’accélérer, provoquant des conséquences environnementales majeures.

Les prix du bois et du charbon sont également en hausse, rendant les populations les plus modestes plus vulnérables sur le plan énergétique. L’utilisation de bois de feu noir et fumant dégrade en outre la qualité de l’air dans les cuisines, entraînant des problèmes de santé pour les travailleurs et travailleuses.

Des cuisseurs au charbon de bois

L’innovation

Pour participer à la restauration des forêts et assurer la conservation de son patrimoine naturel, l’UCU, par le biais de son Centre de Développement Durable, promeut l’utilisation du charbon de bois vert provenant de plantations de bambous pour remplacer le bois de chauffage et le charbon de bois comme combustibles.

Une phase pilote consistant à brûler du charbon de bambou dans le même poêle de cuisson que des briquettes à base d’argile a montré des résultats probants. Les briquettes agissent comme un « condensateur » en absorbant une partie de l’énergie libérée par le charbon de bois vert, tout en libérant lentement leur propre énergie à partir de la poudre de charbon de bois de bambou incorporée dans la briquette.

Deux résultats principaux en ressortent : la combustion lente est réalisable, correspondant ainsi aux habitudes culinaires des Ougandais, et les dépenses en énergie de cuisson diminuent par rapport à la seule utilisation de charbon de bois noir non durable.

Des sacs de charbon dans un village

Les résultats attendus

À la fin de cette première phase préparatoire, plusieurs observations et enseignements importants ont été tirés, mettant en évidence le potentiel du bambou YAZINI comme alternative durable au bois de feu et au charbon noirs. Notamment :

  • Utilisabilité et acceptabilité prometteuses : Divers groupes de test ont signalé une grande satisfaction à l’égard du bambou YAZINI comme combustible de cuisson, avec des performances énergétiques comparables à celles du bois de feu, indiquant des conditions favorables à l’adoption.
  • Habitudes de cuisson : Malgré une certaine réticence à passer du bois de feu noir traditionnel au charbon YAZINI, les tests initiaux ont suggéré que se concentrer sur le bois de feu YAZINI offre la plus forte probabilité d’adoption réussie, en s’appuyant sur les habitudes de cuisson existantes.
  • Micropropagation et sélection des espèces : Les espèces de bambou les plus efficaces (B. Vulgaris et D. Asper) ont été identifiées, et un laboratoire de micropropagation a été établi sur le campus de l’UCU afin de développer un protocole de production localement adapté.
Un garçon et une femme devant des bassines de charbon
Université chrétienne d’Ouganda (UCU)

Université chrétienne d’Ouganda (UCU)

L’organisation pilote du projet est l’Université chrétienne d’Ouganda (UCU), par le biais de son Centre de Développement Durable, qui est un institut de recherche et d’éducation multidisciplinaire. The National Forestry Resource Research Institute (NaFORRI), a Uganda public institution mandated to undertake research in all aspects of forestry, facilitates access to mature bamboo from both public and private plantation. UCU is also working with Thermogenn for the conceptualization of the mechanization of briquette making.

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